Myco-oncothérapie (mycothérapie et cancer)
Champignons médicinaux et cancer
La myco-oncothérapie, ou l’utilisation de champignons médicinaux (mycothérapie) pour le traitement du cancer, est une pratique qui a gagné en popularité à la fois dans les médecines traditionnelles et dans la médecine intégrative moderne. Des pays comme le Japon, la Chine et l’Inde ont une longue histoire d’utilisation de ces champignons en médecine curative. En parallèle, des pays comme le Canada et les États-Unis les intègrent de plus en plus dans les soins de support en oncologie. En France, on peine encore à les utiliser tant en curatif qu’en soins de support, alors qu’ils ont fait leur preuve et qu’une littérature exceptionnelle est à notre disposition. J’ai commencé à utiliser les champignons comme le Reishi, le Maïtaké et le Chaga il n’y a pas si longtemps dans mes accompagnements cancéro, avec de beaux résultats sur les effets secondaires des différents traitements. Moins de fatigue, moins de nausées, plus d’appétit, plus de vitalité… un complément vraiment efficace pour mieux supporter les traitements !
Alors aujourd’hui je voulais vous parler du bénéfice de ces champignons à travers quelques études scientifiques (car oui malheureusement les retours empiriques ne suffisent pas, surtout quand on n’est pas issu(e) du corps médical). Et j’aimerais déjà poser une question : qu’en est-il de nos champignons locaux ? Car si l’on se base sur la composition biochimique de tous ces champignons venant de loin, et donc contribuant à une gestion préoccupante de la biodiversité et de l’écologie de nos pratiques, ne peut-on pas retrouver certaines vertus dans nos cèpes, nos bolets ou nos girolles ? (Question ouverte, je commence à peine à m’intéresser à la question de ce point de vue-là, si vous avez des éléments de réponse et des études sous le coude, n’hésitez pas à me contacter par mail pour me les envoyer !)
Les champignons en curatif : une tradition ancestrale
Les champignons médicinaux ont toujours occupé une place prépondérante dans les pratiques de guérison traditionnelles en Asie, notamment au Japon, en Chine et en Inde. Leur utilisation remonte à des milliers d’années, et trouve leurs sources dans les traditions médicinales profondément enracinées de ces cultures. Leur emploi s’étend bien au-delà des simples remèdes de grand-mère ; ces champignons sont au cœur de systèmes médicinaux structurés, étudiés et documentés depuis des siècles.
Des écrits anciens témoignent de l’utilisation extensive des champignons médicinaux. En Chine, les premiers textes médicaux, tels que le « Shen Nong Ben Cao Jing » (Classique de la Matière Médicale de Shen Nong) datant du 1er siècle avant J.-C., mentionnent l’usage de plusieurs champignons, dont le Reishi (Ganoderma lucidum), réputé pour ses propriétés de longévité et de guérison. En effet le Reishi, surnommé « le champignon de l’immortalité », était utilisé par les empereurs pour améliorer la vitalité et la longévité.
Au Japon, les champignons comme le Maïtaké (Grifola frondosa) et le Shiitaké (Lentinula edodes) ont été intégrés dans la médecine populaire et la cuisine depuis des siècles. Les samouraïs consommaient le Maïtaké pour renforcer leur endurance et leur force avant les batailles[1] [2].
En Inde, bien que les champignons médicinaux soient moins couramment mentionnés dans les textes ayurvédiques, certaines espèces comme le Chaga (Inonotus obliquus) trouvent leur place dans les pratiques ayurvédiques pour leur potentiel thérapeutique, notamment en stimulant le système immunitaire. C’est aussi le cas au Québec, où le champignon est beaucoup plus étudié que chez nous[3].
Pour lire plus d’informations au sujet des plantes médicinales pour une santé durable, voir ma liste d’articles ici.
[1] Shiitake, le champignon du samouraï- Plantes et Santé (plantes-et-sante.fr)
[2] Le shiitake (lentin du chêne) – Un champignon médicinal- Plantes et Santé (plantes-et-sante.fr)
[3] Le chaga : un champignon médicinal aux mille vertus | Association forestière du sud du Québec (afsq.org)
Vertus thérapeutiques multiples
Ces champignons sont principalement utilisés pour leurs propriétés immunomodulatrices, antioxydantes, anti-inflammatoires et adaptogènes. Par exemple dans la tradition, le Reishi est prescrit pour traiter l’insomnie, la fatigue chronique, les infections virales et pour améliorer la fonction hépatique. Le Shiitaké, quant à lui, est utilisé pour abaisser le cholestérol, renforcer le système immunitaire et prévenir les infections (cf bibliographie).
Traditionnellement, les champignons médicinaux sont transformés de manière à préserver leurs composés actifs. Les méthodes incluent le séchage, la décoction, l’extraction à l’eau chaude et l’alcoolature. En Chine et au Japon, une méthode courante consiste à préparer des thés médicinaux ou des décoctions, où les champignons sont bouillis pendant plusieurs heures pour en extraire les polysaccharides bénéfiques. Les poudres de champignons, obtenues en broyant les champignons séchés, sont aussi couramment utilisées et mélangées à des aliments ou des boissons.
Ces champignons médicinaux sont de plus en plus reconnus pour leur rôle potentiel dans le traitement du cancer, tant en Asie qu’à travers le monde. Le Reishi, par exemple, est largement étudié pour ses propriétés anticancéreuses. Ses polysaccharides et triterpénoïdes ont montré des effets immunomodulateurs, antiprolifératifs et pro-apoptotiques, aidant ainsi à inhiber la croissance des cellules cancéreuses et à renforcer la réponse immunitaire. Je vous donne plusieurs références un peu plus bas dans l’article.
Le Coriolus versicolor (Trametes versicolor), également connu sous le nom de champignon « queue de dinde », est un autre champignon notable dans le traitement du cancer. En Chine et au Japon, ses extraits, notamment le PSK (Polysaccharide-K) et le PSP (Polysaccharide-Peptide), sont utilisés comme adjuvants à la chimiothérapie. Des études ont montré que ces extraits peuvent prolonger la survie des patients atteints de cancers gastriques, colorectaux et pulmonaires, tout en améliorant leur qualité de vie[1] [2].
Le Maïtaké est également utilisé dans le cadre des traitements anticancéreux. Des études ont révélé que ses fractions D et MD peuvent renforcer l’activité des cellules immunitaires, augmentant ainsi l’efficacité des traitements conventionnels et aidant à réduire les effets secondaires de la chimiothérapie. Articles scientifiques à l’appui ci-dessous.
[1] Le champignon coriolus versicolor traque le cancer – Plantes et Santé (plantes-et-sante.fr)
[2] JFNR-4-12-2-libre.pdf (d1wqtxts1xzle7.cloudfront.net)
Les Composés actifs des champignons médicinaux
Les champignons médicinaux contiennent divers composés bioactifs qui contribuent à leurs effets thérapeutiques. Les polysaccharides, en particulier les bêta-glucanes, sont les plus étudiés pour leurs effets immunostimulants. Ils peuvent augmenter l’activité des cellules immunocompétentes telles que les macrophages, les cellules dendritiques et les lymphocytes T, et renforce ainsi la réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses[1].
Les triterpénoïdes, présents dans le Reishi, possèdent des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes, et ont également montré des effets anticancéreux en inhibant la croissance tumorale et en induisant l’apoptose. Je vous propose un petit tour d’horizon des 3 principaux champignons que j’utilise actuellement. J’ai synthétisé différentes lectures d’articles, dont les références figurent en bibliographie pour ne pas surcharger le texte.
Le Reishi (Ganoderma lucidum)
Le reishi est utilisé depuis des siècles dans les pays asiatiques pour traiter diverses maladies et promouvoir la santé et la longévité. Des études cliniques ont montré des effets bénéfiques du reishi en tant que thérapie adjuvante alternative chez les patients atteints de cancer, sans toxicité évidente. Les polysaccharides de G. lucidum (GLP) sont le principal composant bioactif dans les extraits solubles dans l’eau de ce champignon. Les preuves provenant d’études in vitro et in vivo ont démontré que les GLP possèdent une activité anticancéreuse potentielle grâce à des effets immunomodulateurs, antiprolifératifs, pro-apoptotiques, anti-métastatiques et anti-angiogéniques[2] (1).
Il est donc aussi un formidable immunomodulateur: il fortifie l’immunité et l’aide ainsi à s’équilibrer. Il est hyper intéressant tant pour les problèmes de faiblesse immunitaire que pour les désordres reliés à un hyperfonctionnement de l’immunité. On trouve dans la littérature les bénéfices suivants: • Stimule la production d’interleukines-1 et -2 • Stimule la formation de globules blancs et d’hémoglobine • Protège de la radiation • Stabilise les niveaux d’immunoglobuline, IgE, IgM, IgA et IgG • Stimule la synthèse d’ADN dans la rate et la moelle osseuse • Diminue la leucopénie causée par les traitements de chimiothérapie • Diminue la production et la libération d’histamine.
Le reishi est aussi un excellent hépatoprotecteur et trophorestaurateur hépatique.
Les études concernant le reishi sont tellement nombreuses ! Je vous invite à aller creuser sur PubMed et GoogleScholar si vous voulez vous faire votre propre idée…
Le Maïtaké (Grifola frondosa)
Le Maïtaké est le nom japonais d’un champignon comestible avec un grand corps fructifère, caractérisé par des chapeaux qui se chevauchent. C’est un champignon de premier choix à la fois culinaire et médicinal. Le Maïtaké est de plus en plus reconnu comme une source puissante de composés polysaccharidiques ayant un potentiel de promotion de la santé spectaculaire. Le développement le plus récent est la fraction MD, un extrait de Maïtaké propriétaire que ses inventeurs japonais considèrent comme une avancée notable par rapport à la fraction D précédente. La fraction D, la fraction MD et d’autres extraits, souvent en combinaison avec de la poudre de Maïtaké entière, ont montré une promesse particulière en tant qu’agents immunomodulateurs, et comme adjuvants dans les thérapies contre le cancer et le VIH. Ils peuvent également apporter des bénéfices dans le traitement de l’hyperlipidémie, de l’hypertension et de l’hépatite[1].
Le Chaga (Inonotus obliquus)
Le Chaga est un champignon parasite qui pousse principalement sur les bouleaux dans les climats froids, notamment en Sibérie, en Scandinavie, en Amérique du Nord et au Japon. Il est utilisé depuis des siècles dans la médecine traditionnelle russe et asiatique pour traiter diverses affections, y compris le cancer. Ici encore, ce sont les polysaccharides qui ont été grandement étudiés[3].
Mais le Chaga contient plusieurs composés bioactifs: les polysaccharides, les triterpénoïdes, les mélanines, et les acides bétuliniques, qui sont étudiés pour leurs propriétés anticancéreuses. L’acide bétulinique, en particulier, est dérivé de la bétuline (une substance présente dans le bouleau) que le Chaga concentre en grandes quantités. Cet acide est connu pour ses effets cytotoxiques sur les cellules cancéreuses, notamment en induisant l’apoptose (mort cellulaire programmée) des cellules cancéreuses sans affecter les cellules saines.
Des études in vitro (en laboratoire) et in vivo (sur des animaux) ont montré que les extraits de Chaga peuvent inhiber la prolifération de plusieurs types de cellules cancéreuses, y compris celles du cancer du poumon, du sein, du foie et du côlon. Le Chaga est également étudié pour ses effets antioxydants, qui peuvent réduire le stress oxydatif et, par conséquent, diminuer les risques de mutations cellulaires menant au cancer.
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En résumé les principales molécules intéressantes de ces champignons, et que l’on pourrait potentiellement retrouver dans nos champignons locaux :
- Polysaccharides, notamment les bêta-glucanes, qui stimulent le système immunitaire.
- Triterpénoïdes, ayant des propriétés anti-inflammatoires et antitumorales.
- Lectines, qui peuvent inhiber la croissance des cellules cancéreuses.
- Ergastérol, un précurseur de la vitamine D2, ayant des effets antitumoraux.
[1] untitled (begellhouse.com)
[2] Ref : Sohretoglu D, Huang S. Ganoderma lucidum Polysaccharides as An Anti-cancer Agent. Anticancer Agents Med Chem. 2018;18(5):667-674. doi: 10.2174/1871520617666171113121246. PMID: 29141563; PMCID: PMC6624854.
Les champignons dans les soins de support : une approche intégrative
Dans les pays occidentaux, les champignons médicinaux sont parfois utilisés en complément des traitements oncologiques traditionnels pour améliorer la qualité de vie des patients. Mais c’est encore très loin d’être une généralité…
Concrètement, quels sont les bénéfices à intégrer les champignons dans un protocole d’accompagnement des traitements conventionnels ?
Réduction des effets secondaires de la chimiothérapie : il peuvent aider à réduire la fatigue, les nausées et l’inflammation. Globalement j’observe une meilleure tolérance et résistance aux traitements, un moral qui arrive à reprendre le dessus. Des douleurs profondes moins importantes et une fatigue moins intense.
Support immunitaire : en tant qu’immunomodulateurs, les champignons peuvent renforcer le système immunitaire des personnes atteintes de cancer, et ça permet clairement de mieux résister aux infections et de supporter les traitements lourds.
Gestion du stress et amélioration de la qualité de vie : utilisés pour leurs propriétés adaptogènes, les champignons aident les personnes à gérer le stress lié à la maladie et au traitement. De plus, leurs effets antioxydants contribuent à une meilleure gestion du stress oxydatif, qui est souvent exacerbé par les traitements anticancéreux.
La myco-oncothérapie représente vraiment une convergence fascinante entre tradition et science moderne. En combinant les connaissances ancestrales et les avancées scientifiques, il est possible de tirer parti des propriétés thérapeutiques des champignons médicinaux pour offrir des aides complémentaires efficaces aux patients atteints de cancer. La reconnaissance et l’intégration accrue de ces pratiques en France pourraient bénéficier grandement aux patients en leur offrant des options supplémentaires pour améliorer leur bien-être et leur survie. C’est en tout cas ce que j’expérimente dans ma pratique au quotidien, en collaboration avec les médecins de mes consultants ! Et c’est en travaillant main dans la main avec des oncologues ouverts à améliorer le bien-être de leurs patients que les meilleurs résultats surviennent ! Les traitements sont bien mieux tolérés et donc plus efficaces.
Les champignons médicinaux offrent des avantages significatifs en soins de support ! Je vous invite à en discuter avec vos médecins afin de les intégrer dans vos protocoles de prise en charge. Il est essentiel de noter que l’utilisation des champignons médicinaux doit être supervisée par un professionnel de santé qualifié, car il peut interagir avec certains médicaments, notamment les anticoagulants et médicaments antiplaquettaires.
Pour rappel : je ne suis ni médecin, ni pharmacien. Un conseil en phytothérapie ne remplace pas un avis médical. Ces informations sont données à titre informatif.
Références
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