Gluten et thyroïde : quel lien avec Hashimoto, Basedow et les maladies auto-immunes ?
On parle souvent du gluten comme d’un simple coupable à la mode, mais derrière le mot se cachent deux réalités bien distinctes : la maladie cœliaque, pathologie auto-immune parfaitement documentée, et la sensibilité non cœliaque au gluten, beaucoup plus diffuse, mais dont les effets sur le système nerveux, digestif et immunitaire sont loin d’être imaginaires. Et c’est justement ce flou entre science et ressenti clinique qui m’a poussée à creuser le sujet.
Au fil de mes consultations, j’ai vu défiler des profils très différents : des femmes épuisées, avec des anticorps anti-TPO élevés, qui retrouvent un peu d’énergie et de clarté mentale après avoir simplement diminué le gluten ; des personnes au transit rebelle, à la thyroïde paresseuse, qui notent un ventre plus calme et un moral plus stable après quelques semaines d’éviction.
Et puis il y a aussi mon propre cas : une réduction franche du gluten suffit à réduire mes douleurs, changer mon niveau d’énergie, ma stabilité émotionnelle, et même mon humeur dépressive de fond. Je le ressens comme un voile qui se lève, une sorte de lumière plus nette dans la tête (moins de brouillard mental).
Et clairement l’explication est tout bonnement physiologique : le lien entre notre intestin et notre système nerveux central est désormais bien établi. L’inflammation intestinale chronique, la perméabilité de la muqueuse, la production de cytokines pro-inflammatoires : tout cela peut moduler l’humeur, la vitalité, et même la régulation hormonale. Je vous renvoie d’ailleurs vers mon article sur les liens entre dysbiose et troubles thyroïdiens pour creuser encore davantage ce sujet.
Alors non, le gluten n’est pas “à évincer absolument”, mais il mérite qu’on le regarde autrement, surtout quand la thyroïde entre en scène. Et vous allez voir, les études que j’ai rassemblées sur le sujet dessinent un tableau beaucoup plus nuancé… et passionnant.
Qu’est-ce que le gluten et pourquoi est-il diabolisé (à tort ou à raison)?
L’introduction encore récente des céréales dans l’alimentation humaine a engendré une absence d’adaptation de notre corps, au sens génétique du terme. Le blé que nous consommons aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de nos ancêtres. Le blé originel, celui qui poussait il y a cinq mille ans, a été profondément transformé par les sélections et croisements successifs opérés par l’industrie agroalimentaire. Le blé ancestral comptait 14 chromosomes et le blé moderne en compte désormais 42 (L’homme compte 46 chromosomes à titre comparatif) (1). On compte une dizaine d’espèces de blés dont certaines n’ont vu le jour qu’en laboratoire, avec des caractéristiques génétiques distinctes. Résultat : un blé moderne, hyperproductif, riche en gluten – et notamment en prolamines, nous allons y revenir – afin d’obtenir des pâtes plus élastiques, des pains bien gonflés, moelleux à souhait… pour le plus grand plaisir des consommateurs. Mais ce « progrès » a un prix : celui de nos intestins.
Car autrefois, le blé servait surtout à confectionner des galettes denses et nourrissantes. Aujourd’hui, nous avons façonné un blé plastique, calibré pour répondre aux exigences du marché plutôt qu’à celles de notre organisme.
Le gluten est donc une protéine contenue dans toutes les céréales, qui se divise en deux groupes : les prolamines et les gluténines. Le gluten, naturellement présent dans le blé, est composé entre autres de gliadine, une protéine notoirement difficile à digérer. Lorsque cette molécule est mal assimilée, elle perturbe la flore intestinale, fragilise la muqueuse et ouvre la voie à une hyperperméabilité intestinale. Inflammations, ballonnements, douleurs abdominales, voire troubles articulaires chroniques peuvent alors s’installer.
Tout le monde n’y est pas sensible, bien sûr. Mais pour celles et ceux qui souffrent de douleurs digestives ou articulaires, adopter un régime hypotoxique, plus respectueux du corps, peut devenir une véritable clé de soulagement.
Lien entre gluten, maladie coeliaque et maladies thyroïdiennes auto-immunes
Les études sont aujourd’hui formelles : les patients atteints de maladie cœliaque présentent un risque nettement plus élevé de développer une pathologie thyroïdienne auto-immune, qu’il s’agisse d’une thyroïdite de Hashimoto ou d’une maladie de Basedow. La littérature scientifique estime que la prévalence de la maladie cœliaque chez les personnes souffrant de thyroïdite auto-immune chronique varie entre 2 et 7,8 %, soit plusieurs fois plus que dans la population générale. (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) (11) (12)
Ce lien ne relève pas du hasard. Il traduit une interaction intime entre l’intestin et le système immunitaire, où une altération de la barrière intestinale (souvent induite par le gluten chez les sujets sensibles) ouvre la voie à une cascade d’auto-immunité. Le mécanisme principal mis en cause est celui du mimétisme moléculaire : la transglutaminase tissulaire intestinale (tTG2), enzyme ciblée dans la maladie cœliaque, partage une ressemblance structurelle avec certains antigènes de la thyroïde. Résultat : lorsque le système immunitaire s’attaque à la tTG2, il peut par “confusion” reconnaître et agresser les tissus thyroïdiens. (6) (7) (8) (11)
Cette réactivité croisée entretient une inflammation chronique et une dérégulation immunitaire qui, à terme, favorisent la destruction progressive des cellules thyroïdiennes ou leur hyperstimulation selon le terrain. Ce phénomène illustre à merveille la dimension systémique de l’auto-immunité : une perturbation d’origine intestinale peut, à distance, dérégler le fonctionnement d’une glande endocrine.
Ainsi, dans tout accompagnement de troubles thyroïdiens auto-immuns, il devient indispensable d’évaluer la tolérance au gluten et l’intégrité de la muqueuse intestinale. Restaurer cette barrière, c’est souvent redonner une chance à la thyroïde de retrouver un certain équilibre.
Effet du régime sans gluten sur la thyroïdite auto-immune
Les données accumulées ces dernières années suggèrent qu’un régime sans gluten pourrait influencer positivement l’évolution des thyroïdites auto-immunes, notamment la maladie de Hashimoto. Plusieurs études et méta-analyses rapportent une diminution significative des anticorps anti-TPO et anti-thyroglobuline (Tg), ainsi qu’une amélioration de certains paramètres hormonaux (TSH et T4 libre notamment) chez des patientes suivant un régime strictement exempt de gluten, en particulier lorsqu’une maladie cœliaque ou une sensibilité au gluten non cœliaque est associée.(13) (14) (15)
Cependant, il faut se garder d’un enthousiasme excessif : l’effet bénéfique du régime sans gluten chez les personnes atteintes de Hashimoto sans pathologie cœliaque avérée reste modeste et inconstant. Les résultats varient d’une étude à l’autre, et l’amélioration biologique n’est pas toujours corrélée à un mieux-être clinique. En d’autres termes, certaines personnes voient leurs anticorps chuter sans ressentir de différence tangible dans leur énergie, leur humeur ou leur métabolisme.
Les chercheurs soulignent aussi les limites et risques d’un régime d’éviction non encadré : carences en fibres, en vitamines du groupe B, en fer ou en certains oligo-éléments si la ration n’est pas adaptée. Un régime sans gluten mal conduit peut, paradoxalement, aggraver la fatigue ou les déséquilibres digestifs déjà présents.(7) (16)
Dans la thyroïdite de Hashimoto, le retrait du gluten doit donc être envisagé au cas par cas par le médecin, à évaluer selon le profil du patient, la présence d’anticorps anti-transglutaminase, la symptomatologie digestive, ou encore les marqueurs d’inflammation. Il s’agit moins d’une diète miracle que d’un outil potentiel au service d’un rééquilibrage global (métabolique, immunitaire et intestinal).
Gluten et pathologies thyroïdiennes non auto-immunes
En définitive, le lien entre gluten et pathologies thyroïdiennes semble surtout se dessiner dans le contexte auto-immun, là où la porosité intestinale, la dérégulation immunitaire et le mimétisme moléculaire se conjuguent pour entretenir l’inflammation. Chez les patients atteints de maladie cœliaque, le retrait du gluten représente une évidence thérapeutique : il réduit la charge auto-immune et peut participer à la stabilisation de la fonction thyroïdienne.
En revanche, dans les formes non auto-immunes de dysfonction thyroïdienne, ou chez les patients Hashimoto et Basedow sans condition cœliaque, les preuves scientifiques restent trop ténues pour justifier une éviction systématique. On observe parfois des améliorations biologiques ou symptomatiques, mais elles relèvent davantage de cas individuels que d’une règle générale.
Autrement dit, le régime sans gluten n’est pas un passage obligé, mais un levier possible, à manier avec discernement. Son intérêt doit être évalué au cas par cas, en tenant compte du terrain, des antécédents digestifs, de la vitalité et de la tolérance individuelle. L’enjeu n’est pas d’exclure pour exclure, mais de comprendre ce que le corps exprime à travers sa réaction au gluten, et de restaurer, au-delà d’un aliment, l’équilibre global du système immunitaire et du microbiote.
Par quoi remplacer le gluten dans son quotidien s’il est facteur déclenchant?
Néanmoins, chez certaines personnes, supprimer le gluten sera une obligation. Les protéines de la famille des prolamines sont donc à la source de la maladie cœliaque et de l’intolérance très pernicieuse provoquant diarrhées, ballonnements, constipation, maux de tête ou maux de dos, fatigue chronique et emballement immunitaire (entre autres). Cette intolérance/sensibilité au gluten est plus perfide encore que la maladie déclarée car elle passe souvent sous les radars des médecins : test cœliaque négatif, aucune lésion intestinale ni anticorps détectés ! Donc là, seule la tenue d’un journal alimentaire permet d’avancer sur sa symptomatique.
Le taux de prolamines varie largement d’une céréale à l’autre, mais certaines en contiennent des proportions particulièrement élevées, les rendant plus problématiques en cas d’intolérance au gluten ou de maladie cœliaque.
Les plus riches sont le blé (gliadines, environ 40 à 60 % des protéines totales), le seigle (sécalines, 30 à 50 %), et l’orge (hordéines, 35 à 50 %).
Le maïs, bien que naturellement dépourvu de gluten toxique, renferme lui aussi des prolamines (zénines) pouvant atteindre 40 à 60 % de ses protéines, sans toutefois présenter le même potentiel immunogène (1) :
« Au total il y a plus de cinquante résidus protéiques du gluten qui sont identifiés comme toxiques pour les malades cœliaques[1] »
Les céréales qui lèvent très peu ont un pourcentage de prolamine très bas. Et les enzymes pancréatiques ne permettent pas la découpe de la gliadine en petits morceaux comme c’est le cas pour les autres protéines alimentaires. Elle arrive donc intacte dans l’intestin grêle et le passage de cette protéine « non digérée » à travers la paroi de l’intestin est anormal :
« Le gluten présente des épitopes : il s’agit de parties de la molécule qui ont un pouvoir antigénique, c’est-à-dire qu’elles peuvent être détectées par notre système immunitaire et déclencher une réaction de défense. Lorsque cette réaction immunitaire a lieu, elle conduit à un phénomène pathologique appelé « maladie cœliaque »[2].
Les céréales ayant un taux de prolamine élevé (supérieur à 10%) seront remplacées par les céréales ayant un taux bas : riz, teff, fonio, semences (quinoa, amarante ou sarrasin). A cause de son taux très bas de prolamine, le riz est normalement accepté dans une diète sans gluten. Lorsque l’on supprime de l’alimentation les céréales incriminées, la muqueuse intestinale se régénère complètement en quelques mois (24 à 36 mois). La personne prospère de nouveau et peut mener une vie normale, pour autant que le régime sans gluten soit bien appliqué et ne soit interrompu sous aucun prétexte : même pris en petite quantité ou exceptionnellement, un aliment contenant du gluten provoque des lésions de l’intestin chez les personnes hypersensibles.
En cas de maladie cœliaque il est vraiment très important de lire les étiquettes car une céréale peut se cacher sous d’autres dénominations : malt, maltodextrine, protéines végétales hydrolysées (PVH) ou se présenter sous une autre forme : « amidon de… » ; « fleur de… » etc… Les céréales se rencontrent aussi parfois dans des aliments insoupçonnés : bière, soupes, sauces, charcuteries, confiserie, bonbons, desserts lactés, mets cuisinés, viandes et poissons en conserves, petits pots pour bébés, glaces, etc… (gluten rajouté comme agent anti-mottant). On supprimera par conséquent toutes les sortes de pains, biscuits, gâteaux, pâtisseries, qui ne sont pas faits spécialement avec des farines sans gluten, de même que les diverses semoules ordinaires, les farines habituelles, toutes sortes de pâtes, raviolis, flocons…
Attention également aux produits suivants : les frites congelées sont souvent passées dans des farines pour qu’elles ne collent pas ; le lait de riz est souvent fermenté avec de la gliadine d’orge ; les pains industriels sans gluten (idem biscuits et autres viennoiseries « sans gluten ») contiennent souvent du maïs ou de l’avoine ; les levures de bière et levures pour pâtisseries (cultivées sur des substrats à gluten) ; les alcools de graines : whisky, vodka…
Quels produits de remplacement envisager ? Pour les pains, pâtes et gâteaux : des farines de riz, châtaignes, sarrasin, quinoa, souchets, amarante, taro, teff, manioc, igname, fécule de pommes de terre, arrow root. Pour les biscottes : les privilégier au levain de riz ou de sarrasin, des galettes de riz, cracottes au sarrasin, quinoa ou châtaignes (Pain des Fleurs).
Pour les sauces (béchamel) ou pour épaissir un potage : crème de riz, quinoa, fécule de pomme de terre, arow-root, tapioca, kuzu.
Au fond, notre attachement au pain, aux pâtes et aux pizzas relève moins d’un besoin physiologique que d’un héritage culturel profondément ancré. C’est une habitude transmise par nos familles, nos terroirs, notre table française si chère à notre identité. Mais lorsque l’on choisit de s’en libérer, on découvre souvent qu’ils ne nous manquent pas tant que ça : le palais s’éduque, les envies se transforment, et d’autres aliments prennent naturellement leur place. Ce n’est plus une privation, mais une redécouverte de la diversité alimentaire ! 🙂
Pour rappel: je ne suis ni médecin, ni pharmacien. Un conseil en phytothérapie ne remplace pas un avis médical. Si vous souffrez de problèmes thyroïdiens, il est essentiel de consulter votre médecin pour un diagnostic approprié et un traitement adapté à votre situation particulière.
Vous pouvez télécharger mon PDF gratuit sur les troubles thyroïdiens ici.
[1] VENESSON Julien, GLUTEN, Comment le blé moderne nous intoxique, Thierry Souccar Editions, 2013, p64.
[2] Op cit.
Références gluten et thyroïde :
(1) Venesson Julien, Comment le blé moderne nous intoxique, Éditions Thierry Souccar, 2013.
(2) Sun, X., Lu, L., Yang, R., Li, Y., Shan, L., & Wang, Y. (2016). Increased Incidence of Thyroid Disease in Patients with Celiac Disease: A Systematic Review and Meta-Analysis. PLoS ONE, 11. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0168708.
(3) Liu, Y., Yao, N., Wang, Y., Dong, Y., Wang, L., Wang, F., Wu, Z., Wang, S., & Li, B. (2024). The association of gluten-free diet with thyroid autoimmunity in patients with celiac disease: a meta-analysis.. Food & function. https://doi.org/10.1039/d3fo01573d.
(4) Sategna‐Guidetti, C., Volta, U., Ciacci, C., Usai, P., Carlino, A., Franceschi, L., Camera, A., Pelli, A., & Brossa, C. (2001). Prevalence of thyroid disorders in untreated adult celiac disease patients and effect of gluten withdrawal: an Italian multicenter study. American Journal of Gastroenterology, 96, 751-757. https://doi.org/10.1111/j.1572-0241.2001.03617.x.
(5) Toscano, V., Conti, F., Anastasi, E., Mariani, P., Tiberti, C., Poggi, M., Montuori, M., Monti, S., Laureti, S., Cipolletta, E., Gemme, G., Caiola, S., Mario, U., & Bonamico, M. (2000). Importance of gluten in the induction of endocrine autoantibodies and organ dysfunction in adolescent celiac patients. American Journal of Gastroenterology, 95, 1742-1748. https://doi.org/10.1111/j.1572-0241.2000.02187.x.
(6) Esfahani, K., Asri, N., Ghehsareh, M., Rezaei-Tavirani, M., Jahani-Sherafat, S., & Rostami-Nejad, M. (2024). The Role of Gluten in the Development of Autoimmune Thyroid Diseases: A Narrative Review. International Journal of Endocrinology and Metabolism, 22. https://doi.org/10.5812/ijem-153730.
(7) Ihnatowicz, P., Wątor, P., & Drywień, M. (2021). The importance of gluten exclusion in the management of Hashimoto’s thyroiditis.. Annals of agricultural and environmental medicine : AAEM, 28 4, 558-568 . https://doi.org/10.26444/AAEM/136523.
(8) Liontiris, M., & Mazokopakis, E. (2017). A concise review of Hashimoto thyroiditis (HT) and the importance of iodine, selenium, vitamin D and gluten on the autoimmunity and dietary management of HT patients.Points that need more investigation.. Hellenic journal of nuclear medicine, 20 1, 51-56 . https://doi.org/10.1967/s002449910507.
(9) Araújo, E., & Kerkhoff, S. (2021). Gluten intolerance and hashimoto thyroiditis: an integrated review. International Journal of Nutrology. https://doi.org/10.54448/ijn2134.
(10) Malandrini, S., Trimboli, P., Guzzaloni, G., Virili, C., & Lucchini, B. (2022). What about TSH and Anti-Thyroid Antibodies in Patients with Autoimmune Thyroiditis and Celiac Disease Using a Gluten-Free Diet? A Systematic Review. Nutrients, 14. https://doi.org/10.3390/nu14081681.
(11) Krzysiek, U., Podgórska, K., Puła, A., Artykiewicz, K., Urbaś, W., Grodkiewicz, M., Kozieł, P., Czarkowski, M., Gorczyca, K., & Słupczyńska, A. (2022). Does a gluten-free diet affect the course of Hashimoto’s disease? – the review of the literature. Journal of Education, Health and Sport. https://doi.org/10.12775/jehs.2023.13.01.026.
(12) Pobłocki, J., Pańka, T., Szczuko, M., Telesiński, A., & Syrenicz, A. (2021). Whether a Gluten-Free Diet Should Be Recommended in Chronic Autoimmune Thyroiditis or Not?—A 12-Month Follow-Up. Journal of Clinical Medicine, 10. https://doi.org/10.3390/jcm10153240.
(13) Krysiak, R., Szkróbka, W., & Okopień, B. (2018). The Effect of Gluten-Free Diet on Thyroid Autoimmunity in Drug-Naïve Women with Hashimoto’s Thyroiditis: A Pilot Study.. Experimental and clinical endocrinology & diabetes : official journal, German Society of Endocrinology [and] German Diabetes Association. https://doi.org/10.1055/a-0653-7108.
(14) Piticchio, T., Frasca, F., Malandrino, P., Trimboli, P., Carrubba, N., Tumminia, A., Vinciguerra, F., & Frittitta, L. (2023). Effect of gluten-free diet on autoimmune thyroiditis progression in patients with no symptoms or histology of celiac disease: a meta-analysis. Frontiers in Endocrinology, 14. https://doi.org/10.3389/fendo.2023.1200372.
(15) Ülker, M., Colak, G., Baş, M., & Erdem, M. (2023). Evaluation of the effect of gluten‐free diet and Mediterranean diet on autoimmune system in patients with Hashimoto’s thyroiditis. Food Science & Nutrition, 12, 1180 – 1188. https://doi.org/10.1002/fsn3.3833.
(16) Szczuko, M., Kacprzak, J., Przybylska, A., Szczuko, U., Pobłocki, J., Syrenicz, A., & Drozd, A. (2024). The Influence of an Anti-Inflammatory Gluten-Free Diet with EPA and DHA on the Involvement of Maresin and Resolvins in Hashimoto’s Disease. International Journal of Molecular Sciences, 25. https://doi.org/10.3390/ijms252111692

